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Le blog de la compagnie
21 janvier 2011

De la surprise comme (un des) remède(s) à la crise

VOIR la vie  d’« un tout petit peu plus haut »

Ou

De la surprise comme (un des) remède(s) à la CRISE

 

Après cette soirée au Versant ( vin, tapas et poésie du vendredi 14 janvier 2011),  j’ai compris un peu plus l’importance du théâtre dans la vie de tous les jours. Comme un antidote à LA CRISE. Monter sur les planches c’est voir la vie d’un tout petit peu plus haut. Regarder , écouter ceux qui nous donnent à voir la vie d’un tout petit peu plus haut , c’est réapprendre à respirer. Et respirer amplement. Rire, respirer, prendre de la hauteur, tout cela donne de l’oxygène au cerveau et l’oxygène neuf circulant de nouveau  dans notre matière grise , la colore, la  détend et puis, donne à penser différemment. Rire  n’est  surtout pas obscène ( du latin obscenus : de mauvaise augure). Rire est de bon augure en ces temps vaseux où l’avenir s’accroche aux prédictions du CAC 40…Être tiré vers le haut. Vous savez, ce « tout petit peu plus haut » ressemble à ce pas de côté que tous les psy (chologues) et les phi (losophes) proposent à chacun pour sortir individuellement de la « crise », existentielle et matérielle (parfois les deux).

« Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d’eux » * Et puis il y a l’improvisation. Pour avoir  participé (en amatrice) à des matches d’impro ( ou du travail d’impro) , je sais que ce travail sans filet, s’apparente parfois à la chute libre pour un parachutiste , une rasade d’oxygène et trois d’adrénaline ( pour le coup la prise de risque y est , la hauteur aussi ) mais il faut retomber sur ses pattes et sur les planches, le fil ne devant pas être cassé. Au moment de l’impro’ théâtrale, il y a les acteurs qui montent sur scène et, avec eux,  la surprise.  On ne dira jamais assez de bien de la surprise. En cette période de vœux, je souhaite souvent pour l’année à venir, de bonnes surprises…Mais attention, il faut savoir être surpris, le théâtre nous donne quelques indices pour emprunter ce chemin… Attention la surprise n’est pas la sidération. Le corps n’est pas tétanisé, anesthésié. Il est prêt à l’ouverture. Léger et concentré, capable d’être dérangé.

 

- Je ne voudrais pas vous déranger…

- Mais si, dérangez-moi, étonnez-moi, surprenez-moi… !!!

 

Le théâtre nous dérange, il exagère. ET EXAGERER C’EST VIVRE.

 

Vous savez quoi ? Le théâtre dans ces temps incertains est un peu comme ces médicaments à «  libération prolongée » qui  libèrent leur principe actif tout au long de la journée. Oui, je sais la comparaison pharmaceutique va vous chagriner mais c’est le mot libération qui m’intéresse. Et  croyez-moi retrouver le goût du rire, de la surprise, s’en revenir chez soi le cœur léger, avoir pris de la hauteur, respirer un air  différent c’est  sortir de l’ordinaire et sortir à l’air…, libres.  

Brigitte ALTER

 

* René Char ( extrait de Chants de la Balandrane, Gallimard, Blanche, 1976)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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